Nuestros alumnos y César Dezfuli
miércoles, 16 diciembre 2020
En el marco del curso Langues et Culture, nuestros alumnos visitaron la exposición «Passagers»
El curso de Langues et Culture está dirigido a un público apasionado por el idioma francés y con inquietudes acerca de la cultura francófona.
Los estudiantes acudieron a la exposición de «Passagers», el trabajo fotográfico de César Dezfuli, que se exhibe en nuestra galería de la calle Jacinto Verdaguer, 6 desde el día 9 de octubre hasta el 20 de diciembre.
En este trabajo, Dezfuli pone rostro y nombre a la problemática de la migración a través del Mediterráneo con el retrato de 118 personas durante la travesía, que buscan en Europa un futuro mejor.
Antes de visitar la exposición, los estudiantes discutieron junto al profesor la dramática situación que viven las personas migrantes que emprenden el peligroso viaje hacia Europa desde países del Magreb como Marruecos, Túnez y Libia, y evocaron todos los problemas subsecuentes relacionados con esta crisis que se ha agravado en los últimos 15 años.
Después de debatir y practicar oralmente el idioma, los alumnos eligieron entre dos opciones de actividades escritas: redactar un artículo periodístico acerca de la exposición, o, a la manera de Georges Perec en su libro Je me souviens, imaginar los recuerdos y las emociones de uno de los personajes de la exposición a partir de la foto.
Estos son los trabajos de nuestros alumnos:
Je me souviens de ce jour-là quand je suis parti.
Il n’y avait que du désespoir et de la misère.
Je me souviens des yeux pleurants de ma mère et des paroles d’adieu de mon père.
Je me souviens de la dernière vue de mon village et d’être sûr de ne jamais plus le revoir.
Je me souviens de la chaleur du chemin et du froid de la nuit à la belle étoile.
Je me souviens de la fatigue sous le poids des sacs et de la saleté de mes vêtements.
Je me souviens du vide dans mon ventre et de la soif insupportable.
Je me souviens des blessures à mes pieds qui ne réussissaient jamais à cicatriser.
Je me souviens de la désolation du désert et de la violence du soleil.
Je me souviens des bottes des soldats en frappant nos dos.
Je me souviens de mon collègue Amadou qui m’a offert une partie de sa nourriture quand je n’avais rien à manger.
Je me souviens de voir la mer
et penser que l’enfer était terminé enfin.
José Centeno Mata.
Je m’appelle Abou, je suis né en Côte d’Ivoire en 1990, j’habite à Málaga depuis 2012, maintenant je suis un homme presque heureux, je vis dans une maison avec trois compatriotes. De temps en temps, je travaille comme peintre ou maçon, nous partageons les peines et les joies et ainsi, peu à peu huit ans se sont écoulés.
Hier, après mon travail, je marchais dans la rue Canales, quand un mur avec des photos a attiré mon attention; c’était une exposition de photos à l’Alliance Française, je suis entré et un frisson a traversé mon corps, là , j’ai cru reconnaître certains visages; Adeyemi, Adze, Lawal…
Tous les jours, je me souviens de ma famille, de mon pays et je prie pour eux, parce que si ce n’est pas d’actualité, la guerre est toujours là, je me souviens de mon enfance à Abidjan, je me souviens de moi-même , je me souviens de l’école où j’ai étudié et où après j’ai travaillé comme maitre.. mais je me souviens surtout de la faim et de la peur.
C’est pourquoi après avoir sauvé ce que j’ai pu, enfin avec trois amis , nous nous sommes embarqués vers l’Europe, je me souviens de mon voyage avec un mélange de peur et d’espoir, nous avons eu de la chance, d’autres ont laissé leur vie dans la mer…
Donc, hier devant la photo d’Amadou j’ai été ému et j’ai senti que malgré tout, je suis un homme chanceux, j’ai survécu et je survis dans un pays où je peux travailler, vivre et rêver d’une Côte d’Ivoire libre où je pourrai revenir pour retrouver ma famille et mes amis qui sont toujours là-bas.
Après avoir quitté l’exposition, j’ai profité du reste de la soirée en partageant ma visite avec mes colocataires et en prenant un café, auquel je me suis habitué.
Alors, merci pour cette chance!
Carmen C. de Castro
Hier, je suis allée voir l´exposition à l´Alliance française. Le sujet peut paraître normal: des personnes ont voyagé d´un endroit à l’autre de la Méditerranée qui sont malheureusement très différents. Ils appartiennent à la classe des passagers qui n´ont pas de billet de train, de bus ou d´avion. Ils ne sont pas non plus des passagers modernes dans une voiture Blablacar.
En 2016, 118 hommes d´âges différents ont eté secourus après avoir fait naufrage d’un bateau de fortune dans lequel ils tentaient de rejoindre l´Europe. Le photographe César Dezfuli nous montre leur regard angoissé et effrayé à travers son appareil photo. Il n´y a pas le temps de réfléchir. Pas le temps de poser. C’est un coup d´envoi à la liberté loin de la terre d´où ils sont partis.
Tous ensemble forment une mosaïque de cultures, de races et de religions que César Dezfuli a immortalisé en lançant un projet qui commence à ce moment-là et qui se terminera par le succès ou l´échec de chacun d´eux dans cette nouvelle aventure.
Cette exposition nous permet de connaitre seulement l´avenir d´Amadou el de Aryane. Le premier a un emploi à Barcelone et est actuellement un homme heureux et libre.
Aryane a survécu à un coup de feu d’un passeur qui contôlait le centre où il attendait son tour pour traverser la Méditerranée. C´est le début d´un espoir…
Paloma Calderón
César Dezfuli: Premio Injuve de Fotoperiodismo
Además de enseñaros esta fantástica actividad, también queremos compartir la buena noticia de que el proyecto Passagers de César Dezfuli ha sido premiado con el Premio Injuve de Periodismo y Comunicación en la modalidad de Fotoperiodismo.
La exposición de Passagers puede verse hasta el 20 de diciembre en las instalaciones de la Alianza Francesa en la calle Jacinto Verdaguer. ¡Enhorabuena, César!